L’impact environnemental du coton bio

Bien que le coton biologique soit souvent présenté comme une alternative plus durable que le coton conventionnel, il présente tout de même plusieurs défis environnementaux qui limitent son impact écologique positif. Voici les raisons pour lesquelles le linge en coton bio n’est pas aussi écologique qu’on pourrait le croire :

Champ de coton biologique en pleine croissance sous un ciel bleu, illustrant la culture intensive de cette fibre naturelle.

Consommation excessive d’eau

Le coton, qu’il soit biologique ou conventionnel, est une culture extrêmement gourmande en eau. Il faut environ 10 000 litres d’eau pour produire 1 kg de coton. Bien que le coton biologique soit cultivé avec moins de pesticides et moins d’engrais chimiques, il nécessite toujours des volumes d’eau importants, surtout dans les régions arides ou semi-arides où il est souvent cultivé. La surexploitation des ressources en eau dans ces zones peut entraîner la dégradation des écosystèmes locaux, comme on l’a vu avec l’assèchement de la mer d’Aral en Asie centrale.

Rendements plus faibles

Le coton biologique a généralement des rendements inférieurs à ceux du coton conventionnel. En raison de traitements en engrais chimiques et en pesticides moins soutenus, la production par hectare est souvent plus faible, ce qui signifie qu’il faut plus de terres pour obtenir la même quantité de coton. Cela peut conduire à une déforestation accrue ou à l’expansion des terres agricoles, mettant en danger la biodiversité locale.

Impact de la transformation du coton

La transformation du coton, même biologique, en textile est un processus intensif en énergie et en eau. Le lavage, le blanchiment et la teinture du coton peuvent utiliser des produits chimiques et générer des eaux usées polluantes, même s’ils sont certifiés “écologiques” dans certains cas. Par ailleurs, le coton biologique doit souvent être transporté sur de longues distances pour être transformé, augmentant ainsi l’empreinte carbone du produit final.

Utilisation des terres agricoles

La culture du coton biologique entre en concurrence avec d’autres types d’agriculture qui pourraient être plus directement utiles à la production alimentaire. Dans certains pays en développement, la culture du coton peut occuper des terres qui auraient pu être utilisées pour cultiver des aliments, ce qui contribue à la pression sur les terres agricoles.

Le “greenwashing” du coton biologique

Bien que le coton bio ait ses avantages par rapport au coton conventionnel (moins de pesticides synthétiques, moins d’engrais chimiques), il est parfois utilisé dans des pratiques de greenwashing par certaines entreprises. Celles-ci mettent en avant l’aspect “biologique” du coton tout en continuant à adopter des pratiques non durables à d’autres étapes de la chaîne de production. Cela peut fausser la perception du consommateur sur le réel impact écologique du coton bio.

Alternative au coton biologique : La fibre de bamboU

Comparée au coton biologique, la fibre de bambou présente plusieurs avantages écologiques :

Culture durable : Le bambou pousse très rapidement et nécessite beaucoup moins d’eau que le coton. Il n’a pas besoin de pesticides ni d’engrais pour croître.
Absorption de CO2 : Le bambou est une plante qui capte énormément de CO2, ce qui contribue à réduire l’effet de serre.
Renouvellement rapide : Contrairement au coton, le bambou repousse naturellement après avoir été coupé, ce qui en fait une ressource renouvelable.